Regards locaux

Les principaux lieux de répression dans la ville de Vichy


Le Maréchal Pétain devant l'Hôtel du Parc à Vichy

A l'époque la ville de Vichy était la capitale de l'État français sous le gouvernement du Maréchal Pétain.
Pétain et son gouvernement (dont Pierre Laval) résidaient dans l'Hôtel du parc à Vichy qui était le principal centre de la vie politique.
Les principaux lieux de la répression à Vichy se situaient dans la cave du petit Casino qui est maintenant le centre culturel de Valéry Larbaud (lieu de la milice), mais aussi à l'Hôtel du Portugal (lieu de la gestapo).
Source : Documentaire « L'année dernière à Vichy » de Paule Muxel et Bertrand de Solliers

Un exemple de résistance en Montagne bourbonnaise : 
Alice Arteil

Alice Arteil est née à Saint-Just-en-Chevalet à deux pas de Roanne dans les monts du Forez. Connue par le commerce du tissu familial, la guerre en fit une femme hors du commun.

Elle était mariée, mais son mari, mobilisé, fut fait prisonnier. Avant de partir il eut la chance de voir naître leur fille. Il ne savait pas alors que les évènements feraient de lui un prisonnier de guerre et qu'il resterait pendant cinq années sans les voir.
En 1942 Alice est contactée par la résistance dans la Loire. Sa mission est bientôt de protéger et de recueillir les chefs militaires recherchés par la Gestapo et la milice, ainsi que de recevoir et de mettre en lieu sûr les parachutages. Elle organise des sabotages de voies ferrées importantes et de lignes de téléphoniques. En 1943 elle se retrouve à la tête d'un groupe de clandestins d'une cinquantaine d'hommes. Elle est activenemt recherché par la Gestapo de Clermont-Ferrand et de Vichy. L'attaque du maquis de Chatel-Montagne le 15 novembre 1943 la pousse à fonder un groupe moins important le 1er janvier 1944 : le groupe franc « Alice » composé de 11 volontaires, qui s'établit sur la commune d'Arfeuilles. Elle mena de nombreuses actions à la tête de son groupe jusqu'à la Libération puis s'engagea dans l'armée française et participa à la reconquête de l'Allemagne jusqu'au 1er avril 1945. Démobilisée elle rejoignit sa fille de 5 ans et son mari prisonnier. Un destin exceptionnel.


Stèle sur la commune d'Arfeuilles (photo prise par nos soins)

Notre visite aux archives de Moulins


Le mercredi 26 Janvier 2011 nous sommes allés visiter les archives départementales de Moulins. Monsieur Durif nous a sympathiquement accueilli. Après nous avoir informé des missions des archives, il nous a présenté une série de documents sur la seconde guerre mondiale dans l'Allier et en France.  


Vous pouvez voir ci-dessous deux affiches qui montrent comment les allemands imposaient leurs règles à la population française. 





Lors de notre visite aux archives départementales de Moulins, M. Durif nous a présenté deux lettres qui nous ont beaucoup émus.
Ces lettres ont été écrites par Marc Roland Juge. Commissaire de police à Vichy en 1942, il entre dans un réseau de la résistance « MARCO POLO » pour lequel il fournit des renseignements sur les mouvements de troupes allemandes.
Arrêté par la Gestapo de Vichy commandée par Geissler, il est emmené à la prison de Moulins où il est torturé. Il ne parle pas. Il est condamné à mort et fusillé le 24 mars 1944. Avant de mourir il écrit ces dernières lettres à sa famille.